interview

TEAM LAB' #2

Laura,

la photo alias son révélateur d’émotions

Et dire que cela fait bientôt cinq ans que Laura chouchoute vos travaux argentiques et numériques au laboratoire ! Passionnée de photo depuis le début de son adolescence, au détour de cette interview, elle nous raconte son parcours, son évolution au sein de Reportage Image et sa démarche photographique.

« La première fois que j’ai tenu un appareil photo, tout y passait, portraits, paysages et même le plus insignifiant des moments traversait mon objectif, à tel point que finalement, je vivais mes vacances qu’au travers de mon viseur.” »
 

Son Parcours

À l’âge de 13 ans, au détour d’un voyage, Laura ressent le besoin de figer les moments précieux passés avec sa famille au-delà de sa mémoire. Elle attrape alors l’appareil photo numérique familial sans savoir qu’elle n’allait alors plus jamais le lâcher !

Au fur et à mesure de sa pratique, elle a la sensation, que son appareil agit tel un sérum de vérité qui lui permet de mieux comprendre les émotions des personnes autour d’elle. Voir à travers un si petit prisme nous offre une possibilité de se concentrer sur des détails, des marques laissées par le temps, chose que nous n’avons pas toujours l’habitude de relever. 

Elle entame alors un baccalauréat professionnel photographique au lycée Brassai (délocalisé au Lycée Louis Armand) puis continuera ses études en BTS photographie à l’école des Métiers d’Arts et du Design Auguste Renoir.

Voulant commencer à se faire une expérience professionnelle en photo, elle apprend que quelques-uns des ses camarades travaillent en évènementiel au sein de Reportage Image ! (Et oui nous ne sommes pas seulement des laborantins ! Nous proposons aussi nos services de photographes évènementiel ! ) C’est à partir d’octobre 2019 que Laura rejoindra notre équipe et vivra l’expérience extrêmement formatrice de la photo en cabaret tel que chez Michou ou encore pour des soirées d’entreprises ! 

« La photo de cabaret, c’est formateur !
On apprend à diriger les gens, à les faire poser... La fenêtre de tir étant très serrée, on anticipe tout pour gagner du temps.
Le décor, la gestion du flash, les impressions et la vente, il faut savoir être multitâche, et surtout efficace. Tout cela m’a permis de vaincre une partie de ma timidité, et de véritablement m’assumer.” »
 

Un an plus tard elle rejoint alors l’équipe du laboratoire à plein temps où elle mettra en exergue ses apprentissages techniques obtenus lors de ses études. Elle se découvre une véritable passion pour le traitement des pellicules argentiques et finit par devenir, aujourd’hui, responsable adjointe du laboratoire !  

En tant que laborantin, à force de traiter vos photos nous remarquons les spécificités des pellicules, nous découvrons perpétuellement des points de vue différents, nous comprenons les problèmes et les erreurs fréquentes. Cela nous permet de vous accompagner dans votre pratique photographique mais aussi, dans la nôtre.

« “Voir les travaux des clients est tellement inspirant ! Ça nous donne envie de tester plein de choses. Mais la chose qui me touche le plus est de voir nos clients débutants s’extasier lorsqu’ils réussissent leur première pellicule et de voir, au fil du temps, leur évolution.” »
 

Son travail photo

Lubitel 2, Pellicule Kodak Ektar 100

Lorsqu’elle retire sa casquette de laboratine, Laura pratique la photo argentique avec ses appareils fétiches, qui ne sont autres que le Nikon F3 en 35mm, ou en moyen format, son Lubitel II 6x6 et son merveilleux Fuji GA 645 Zi !


Je lui ai également demandé quelles étaient ses pellicules de prédilection et il faut dire qu’elle a eu du mal à choisir… Entre la Kodak Ektar pour son contraste et ses couleurs intenses, les Lomo 4OO et 800 pour leur grain fin et la palette de couleurs et la Rollei Retro 400s et l’Ilford FP4 en noir et blanc, le choix est difficile, voire, impossible.

Quant à sa démarche photographique, cette dernière réside dans le lâcher-prise, dans l’action de se laisser porter par les émotions ressenties lorsqu’elle met son œil dans son viseur. Il est vrai qu’il n’est pas toujours nécessaire d’avoir un “cap clair” ;) pour avoir une suite d’images cohérente. Le plus important est de se faire plaisir ! 

« Cela peut paraître étrange, mais, j’aime le vide.
Il y a quelque chose de poétique là-dedans pour moi. Je fais le vide dans mes images, autant que j’aimerais le faire dans ma tête. C’est souvent le bazar, et la photo, je trouve que cela t’apporte, dans un sens, une certaine sérénité.” »
 

Mais ses images ne résident pas seulement dans la photo en plan large sur la nature et les ambiances presque cinématographiques. L’humain est également une source d’inspiration pour elle.

« J’ai perdu beaucoup d’êtres chers, et j’ai cette sensation de les perdre un peu plus chaque jour, dans ma mémoire.  Je les grave soit sur mon corps, soit sur film. »

Cinestill 400D, Fuji GA 645Zi

Son prochain projet se concentrera sur sa famille. À travers cette série de photographies, elle cherchera à capturer et à immortaliser les visages et les moments intimes de ses proches. Cette démarche lui permettra de graver ces souvenirs dans sa mémoire de manière durable. En fixant ces instants sur pellicule, elle espère que ces moments précieux deviendront indélébiles, transcendant le temps et la mortalité, et demeureront vivants dans son esprit pour toujours.

Si vous souhaitez en savoir plus sur Laura et suivre son travail, rendez-vous sur sa page Instagram @_laurargentique !